Avez- vous déjà vu des personnes qui surcontrôlent ?
Ou des personnes qui montrent un masque de victime, qui se plaignent ?
Vous êtes vous déjà retrouvé avec une personne qui part en croisade et cherche à imposer ses convictions ?
Avez-vous déjà aperçu une personne qui devient transparente et qui n’est plus capable de poser des mots sur les situations, qui semble disparaître ?
Avez-vous rencontré des personnes qui blâment et rejettent la faute sur les autres, en oubliant ses responsabilités ?
Ou encore des personnes qui manipulent en montant leur entourage les uns contre les autres ?
C’est le genre de situation que vous rencontrez au quotidien, de manière ponctuelle ou plus fréquente.
Sur la durée cela peut générer du stress sévère et mener à des conflits, sans issue à l’horizon.
Connaissez-vous le modèle de process communication ?
C’est un modèle inventé par le Dr Taibi Kahler, psychologue clinicien dans les années 70, en collaboration avec la NASA.
Le Dr Taibi Kahler a observé des comportements similaires et prévisibles chez plusieurs de ses patients.
A l’époque, il étudiait l’Analyse transactionnelle, et s’appuie dessus pour interpréter ses observations. Il effectue des travaux sur ces comportements qui conduisent à une détresse plus profonde, qu’il nomme « les drivers » (voir article « ces petites voix internes qui nous sabotent »)
Il s’intéresse alors aux aspects positifs de la personnalité. La NASA le contact pour développer un outil pour faciliter le recrutement et l’entraînement des astronautes. C’est là que les 6 types de personnalités sont nés (voir article « les 6 types de personnalités de la Process Com »)
Mais quel est le but ultime de la process communication ?
C’est ce que je vous propose de découvrir dans cet article.
Les différentes positions de vie
Les positions de vie sont issues de l’analyse transactionnelle créée par Eric Berne, psychiatre américain, dans les années 50.
La position de vie est la valeur que je m’accorde et que j’accorde à l’autre. Cette position est issue du besoin que l’on a dans l’enfance et qui continue à l’âge adulte.
Les positions de vie découlent de la combinaison de 4 prédicats :
« Je suis OK » « Je ne suis pas OK » « Tu es OK » « Tu n’es pas OK »
Il y a donc quatre positions de vie :
- Je suis ok / vous êtes ok (+/+),
- Je ne suis pas ok / vous êtes ok (-/+)
- Je suis ok / vous n’êtes pas ok (+/-)
- Je ne suis pas ok / vous n’êtes pas ok (-/-)
La position +/+ : Egal à égal
Je suis OK / tu es OK
Je me respecte et je vous respecte, je vous accepte tel que vous êtes, j’ai conscience de ma valeur et de la vôtre : nous sommes égaux. Cela implique que je considère ce que vous me dites, que je vous parle d’une manière adulte, que j’envisage notre rapport sous l’angle de la coopération et du partage.
Je reconnais que j’ai de la valeur, et que les autres aussi. Cette position de vie laisse sa place à toutes les émotions majeures, qui sont considérées comme constructives.
Je suis un gagnant dans un monde gagnant.
Elle se manifeste par les comportements suivants :
Je suis dans une attitude de confiance, d’équilibre et d’ouverture.
Je suis aussi assez équilibré pour ne pas me laisser tenter par les jeux psychologiques.
Je traite les problèmes par la médiation, le dialogue, la justice et la négociation.
Je sais accorder et accueillir des signes de reconnaissance simples et sincères, en fonction des personnes et des situations.
La position -/+ : Dévalorisation de soi
Je ne suis pas OK / tu es OK
Je suis inférieur au monde. Je n’ai pas confiance en moi et en mes capacités, je doute de ma valeur, et je laisse le pouvoir aux autres de normer et de juger à ma place. J’éprouve souvent un sentiment d’admiration pour les autres, de culpabilité, de honte, de peur ou de tristesse.
Elle se manifeste par les comportements suivants :
Dans un jeu psychologique, j’adopte volontiers le rôle de victime.
Je fuis souvent les problèmes.
Je donne des signes de reconnaissance souvent flatteurs pour les autres, mais les reçois à mon tour avec gêne, doute, et les refuse même parfois.
J’ai tendance à minimiser mes succès.
La position +/- : Supériorité
Je suis OK / tu n’es pas OK
Je me sens supérieur aux autres. Je ne crois qu’en mes propres valeurs. Les autres ont besoin de moi pour les guider, les aider ou les protéger. J’adopte volontiers une attitude d’agression, de domination ou d’arrogance et me montre souvent critique et méprisant.
Elle se manifeste par les comportements suivants :
Dans un jeu psychologique, je me positionne plutôt en sauveur ou en persécuteur.
La fierté et la colère sont mes sentiments dominants.
J’accorde des signes de reconnaissance avec condescendance, mais je m’en adresse surtout à moi-même.
Je ne les accepte pas à mon tour quand ils n’émanent pas d’une personne que je considère comme importante.
La position -/- : Etat dépressif
Je ne suis pas OK / tu n’es pas OK
Cette position de vie m’empêche d’envisager toute solution aux problèmes ou toute forme de relation ou d’action constructive. La confiance en est absente de manière générale, et les sentiments et attitudes les plus présents sont ceux de la résignation, de la tristesse, du cynisme, de l’agressivité voire de la violence.
Elle se manifeste par les comportements suivants :
Dans un jeu psychologique, je prends plutôt le rôle de victime ou de persécuteur.
Je me lamente devant les problèmes et n’essaie pas de les résoudre.
Je ne sais pas donner ou recevoir de signes de reconnaissance, sauf par la négative, le sarcasme, l’ironie ou le dédain.
Et la process communication dans tout ça ?
L’objectif ultime de la process communication est de donner les outils pour nous permettre d’adopter la position de vie +/+.
Vous l’aurez compris, pour y arriver, je travaille sur moi et sur ma relation avec l’autre. Dès que je favorise l’un par rapport à l’autre je risque de basculer dans une des autres positions de vie.
Mais comment rester dans cette position de vie et l’adopter de manière naturelle.
Je vous propose de découvrir cela dans le prochain article « 5 astuces de Process com pour vous connecter à tout type de personnes »
